Les archives du chateau

 

 
Avant de remonter loin dans le temps, lisons quelques lignes écrites par le célèbre auteur régional :   

  
 
 Extrait A. de LAMARTINE, Les Confidences (1849)  …En quittant le lit de la Saône, creusé au milieu de vertes prairies et sous les fertiles coteaux de Mâcon, et en se dirigeant vers la petite ville et vers les ruines de l'antique abbaye de Cluny, où mourut Abélard, on suit une route montueuse à travers les ondulations d'un sol qui commence à s'enfler à l'oeil comme les premières vagues d'une mer montante. A droite et à gauche blanchissent des hameaux au milieu des vignes. Au-dessus de ces hameaux, des montages nues et sans culture étendent en pentes rapides et rocailleuses des pelouses grises où l'on distingue comme des points blancs de rares troupeaux. Toutes ces montagnes sont couronnées de quelques masses de rochers qui sortent de terre, et dont les dents usées par le temps et par les vents présentent à l'oeil les formes et les déchirures de vieux châteaux démantelés. En suivant la route qui circule autour de la base de ces collines, à environ deux heures de marche de la ville, on trouve à gauche un petit chemin étroit voilé de saules, qui descend dans les prés vers un ruisseau où on l'entend perpétuellement battre la roue du moulin.

    Ce chemin serpente un moment sous les aulnes, à côté du ruisseau, qui le prend aussi pour lit quand les eaux courantes sont un peu grossies par les pluies puis on travers l'eau sur un petit pont, et on s'élève par une pente tournoyante, mais rapide, vers des masures couvertes de tuiles rouges, qu'on voit groupées au-dessus de soi, sur un petit plateau. C'est notre village. Un clocher de pierres grises, en forme de pyramide, y surmonte sept à huit maisons de paysans. Le chemin pierreux s'y glisse de porte en porte entre ces chaumières. Au bout de ce chemin, on arrive à une porte un peu plus haute et un peu plus large que les autres ; c'est celle de la cour au fond de laquelle se cache la maison de mon père…    
  

 

     

           

Série BB (administration communale)

 


BB16. registre, in folio, 180 feuillets, 1434-1442.


 


 
« Nous, Jehan Furet, saige en droit, citien et préuost de Mâcon pour excellant et puissant prince Monseigneur le Duc de Bourgoigne, conte de Mascon, à tous ceulx qui ces présentes lettres verront, sauoir faisons que nous auons veu et tenu, et par Jean Denis, notaire royal et juré de ladite préuosté, auons fait veoir, lire de mot à mot et tenir certaines lettres patentes scellées du grant seel de mondit sgr le Duc, en cire vermeille et quehue pendant, saines t entières de seel et d’escriptures, desquelles la teneur s’ensuit :   Phelippe, par la grace de Dieu Duc de Bourgogne, de Lothairie, de Brabant et de Lambourg, conte de Flandres, d’Artois, de Bourgogne palatin, de Haynaut, de Hollande, de Zellande et de Namur, marquis du Saint-Empire, seigneur de Frise, de Salms et de Malmes, à noz améz et féaulx messire Girard Robin, cheualier, nostre conseiller, chambellan et bailli de Mascon, et Macé de Rochebaron, escuier, nostre capitaine de la Roche, salut. Nous considérans les grans maulx et domaiges qui à l’occasion de la plaice et forteresse de ladicte Roche, naguères recouurée et remise en nostre obeissance, sont aduenuz ou pais de là enuiron et encores pourroit faire, que Dieu ne vuille, s’elle retournoit ès mains de noz ennemis qui par diverses fois l’on prinse d’emblée ; et affin de obuier à l’inconuenient qui en pourroit advenir, voulons, vous mandons et extressément enjoignons et commectons, se mestier est, par ces présentes, à voz deux ensemble, eu sur ce aduis et délibéracion de conseil, que deligemment vous faictes abatre, demolir et arrasier toute ladicte plaice et forteresse de la Roche, tellement que lesdits ennemis, qui jour et nuyt font tout leur effort de prandre et embler villes et places en nos pais et seignories, ne se y puissent aucunement plus tenir ne la reffortiffier ; et pour icelle démolicion faire, assemblez et faictes assembler et y aller les bonnes gens du pais et qu’ilz se emploient tellement que ladite démolicion soit bien et brief exécutée ; et adce les contraignies, se mestier est, realment et de fait et n’y faittes aucune faulte ou négligence, car ainsi nous plaît-il et voulons qu’il soit fait ; et vous en donnons à vous deux ensemble pouoir, auctorité et mandement espécial. Mandons et commandaons à tous noz officiers et subgéz que à vous et vos commis obéissent et entendent diligemment. Donné en notre ville de Dijon, le 22 ème jour de décembre et l’an de grace, mil quatre cent trante et quatre. Par Monsgr le Duc, G.de la Mandre. En tesmoing de laquelle vision, nous auons fait mettre le seel aux contraulx de ladicte préuosté à ces présentes. Fait et donné, quant à ladite vision, le quatriesme jour de januier, l’an mil quatre cens trante et quatre, de ce présent vidimus ou transcript. Faite est collation aux lettres originelles dessus transcriptes par moy Jehan Denis, notaire royal, tesmoing mon seing manuel cy mis.J.Denis. 

Par vertu et auctorité desquelles lettres lesdicts messagers le Bailli et Macé de Rochebaron, voulans ycelles mettre à exequcion, selon leur forme, firent venir audit lieu du chastel de la Roche pluseurs personnes des chastellenies du conté de Mascon en grant nombre les lundj, mardj et mercredj auant l’apparicion Nostre Sgr, IIIe, IVe, et Ve jours de januiers l’an que dessus ; et monsgr le Bailli et Macé de Rochebaron, en leurs personnes firent abattre, desunyre et desmollir ledit chastel de la Roche entièrement. Laquelle démollicion est de très grant proffit à mondit sgr le Duc et aux pays voisins dudit chastel à vint lieues à la ronde ez part du Roy Royaume de France ; considérés les grans multres, larreçins, pilleries, roberies et autres inconueniens que le temps passé ont esté fais, commis et perpetrés, pour cause des prinses que les ennemis de Monsgr de Bourgogne ont fait de ladite Roche, ainsi que les garnisons estans ès forteresses près de ladite Roche ont fais l’espaice de quinze ans entiers et plus jusques adce qu’elle a esté vuidée dernièrement par les trives prinses enre Monsgr de Bourgogne et Monsgr de Bourbon, le IIIIe jour de décembre, l’an mil 1434 entre les pis de Bourgogne, Masconnois, Charroloys, Nivernoys et Bourbonnois Beuajoloys, Forez et Lyonnoys, et qui, le temps aduenir, s’en fussent peu emparer. Considéré aussi les gages qui conuegnoit paier pour la garde dudit chastel, qui ont esté de IIe liures par an à chacune foys, et n’y a que cinq soulz de rante appartenant audit chastel et benoys soient tous ceulx qui yront donner conseil, confort et aide à démollir ledit chastel. Amen. »

 


 
     Le Château de Solutré, extrait du Mâconnais historique, seigneuries, châteaux, François Perraud

P.642-646.

  


Un retranchement en terre, bien ruiné, mais encore assez apparent, enveloppait au sommet de la roche en espace de terrain beaucoup plus étendu que l’enceinte du château. Il lui était donc antérieur et avait dû servir de refuge aux habitants du voisinage à l’époque de quelques invasions étrangères.

Le séjour des Romains semble aussi attesté par des fragments de tuiles romaines trouvés entre les fossés du château et le retranchement pratiqué en arrière[1].

De même des fouilles exécutées par M. Arcelin, en 1866, ont mis à jour des tombes construites avec des dalles en pierre et rappelant la période mérovingienne.

En 1182 le château était la propriété des chanoines de Saint-Vincent à qui il avait été donné par Philippe-Auguste. Sous l’évêque de Mâcon, Ponce II (1199-1221), le comte de cette ville, Girard, avait réussi à s’en emparer, mais repris sur lui par un seigneur du nom de Ponce-de-Mont-Saint-Jean, l’évêque Aimon (1224) le racheta moyennant 300 marcs d’argent et un cheval de 25 livres, et le remit aux chanoines qui l’occupèrent à titre d’engagistes du domaine du Roi ; il fut même convenu que quelques-uns y résideraient pour le garder. Mais le comte de Mâcon, Jean de Braine, qui convoitait ce château, faisait saisir et emprisonner l’évêque (1222), en maltraitait les chanoines et faisait reprendre le château par son parent, Guy de Chevrier, qu’il récompensait en lui inféodant, par acte du mois de juin 1226, tout ce qu’il avait de vignes entre Mâcon et Saint-Clément.

Cependant, le comte, redoutant la colère du roi de France, rensit la liberté à l’évêque Aymon, qui lança aussitôt contre lui et contre Guy de Chevrier une sentence d’excommunication, mais ayant fait amende honorable, l’excommunication fut levée (1231).

Solutré rendu aux chanoines fut par eux entouré de solides murailles. Près d’un siècle plus tard, après la vente du comté de Mâcon par Jean de Braine au roi de France, ce dernier, qui convoitait la forteresse en fit chasser les chanoines pour installer son bailli , puis peu après un accord intervenait et le roi leur ayant cédé ses droits de justice sur la ville de Mâcon, les chanoines faisaient abandon en sa faveur de tous leurs droits sur le château.

[…]Philippe Bonnay, pour punir la ville, se retirait à Saint-Just de Lyon et de là envoyait une lettre aux mâconnais pour les engager à rentrer dans l’obéissance du roi : « Chiers et grans amis, leur écrivait-il à la date du 2 août 1417, il est venu à ma connaissance que l’on vous a donné à entendre que j’ai mis grosse garnison à la Roche pour grever la ville de Mâcon.

Mais vous le savez que j’ai la roche en garde pour le roi, et que les pauvres gens il faut qu’ils aillent gagner leur pain dehors et le château demeurerait tout seul. J’y ai mis un peu de gens, le plus simplement que j’ai pu afin qu’aucun malveillant envers le roi n’y puisse pénétrer[2]. »

De son côté le duc de Bourgogne donnait l’ordre à Jean Boschet, bourgeois de Mâcon, et à Antoine , prévôt de Vergisson, d’aller occuper et garder le château ; il fit aussi acte d’autorité, révoqua le bailli fugitif et confia l’administration du Baillage au lieutenant juge-mage, Pierre Marchand.

La lutte était donc engagée dans notre région et si le parti de Bourgogne était maître à Mâcon, celui du Dauphin occupait la forteresse de Solutré d’où il menaçait tout le pays et vivait aux dépens des villages voisins. Mâcon envoya les soldats allemands qui avaient été recrutés pour surveiller la garnison et la maintenir, puis il se décida ensuite à aller en faire le siège.

La ville fournit son artillerie, Bagé et Pont de Veyle prêtèrent leurs bombardes et l’on fit faire « certains notables édifices de bois » à Serrières pour s’approcher des murs et enlever le château.

Les assiégeants étaient à peine depuis deux ou trois jours autour de la forteresse que le 2 mai 1418 treize ou quatorze vingt hommes d’armes du seigneurs Bourbon « vindrent à la Roche devers matin et là a force d’armes et au mépris de la trêve prient les gens du roi et habitants du Mâconnais tenant le siège devant ladite Roche avec leurs bombardes, canons, harnais, artillerie et autres biens, ravitaillèrent la Roche avant leur départ et emmenèrent leurs prisonniers avec plus de 4000 chiefs de grosses bêtes à Villefranche et Anse ou était la garnison des Armagnacs.[3] » Pierre de Challes, seigneur du lieu, près Thoissey , et capitaine de 25 hommes d’armes, était à la tête de l’expédition.

A peu près à la même époque le sieur de Challes, accompagné de Guillaume Germanet, lieutenant du chatelain de Thoissey, de Guillaume de Chavannes et autres de Thoissey et Beaujolais, vont à Serrières malgré les trêves conclues et brûlent « certains notables édifices de boys que l’on fesoit faire par le roy pour recouvrer le chastel de la Roche de Solutré… » et après tant audit lieu comme en plusieurs autres villages voisins, prirent plusieurs sujets dudit pays lesquels ils conduisirent prisonniers audit chastel et rançonnèrent à grandes sommes de deniers[4].

A partir de ce moment, Pierre de Challes et ses partisans renouvelèrent leurs incursions en Mâconnais, Vergisson et Solutré furent brûlés ; on pilla les cloches des églises qui furent en partie détruites, les pertes subies par ces deux villages furent estimées à 10 000 livres.

En 1424 les hostilités duraient toujours et comme les Armagnacs occupaient la plupart des châteaux du Mâconnais le 18 août on envoya des députés au duc de Bourgogne pour avoir du secours contre les ennemis. Le 5 septembre le duc donna ordre qu’on mît le siège devant le château de la Roche. Le 6, Guillaume Glasdal, écuyer, bailli d’Alençon, gouverneur pour le Roy, se mit en route emmenant avec lui 400 anglais, tant gens d’armes que gens de trait, et aussi des nobles et autres gens habiles dudit pays que l’on pu trouver. « On adoubla en hâte l’artillerie et autres habillements de guerre qui se trouvaient à Saint-Nizier, huit bombardes, un canon de cuivre à main et un autre en fer ; des manteaux de bois pour la protection des bombardes et de ceux qui les servaient ; des chars, pavois, pics, pioches, pelles, etc., ainsi que des cuirs de grosses bêtes, pour se garantir contre le fort trait ; enfin, quatre arbalètes en bois d’if au duc de Bourgogne et quatre autres à la ville. Douze charpentiers avaient aussi construit, le 1er septembre, en la hale du roi, une chambre de bois et d’autres habillements de guerre.

Les bombardes furent approvisionnées, en plusieurs fois, de 180 livres de poudre et de 77 pierres et les arbalètes de plus de 1300 traits ou viretons.

Le 13 septembre le duc de Bourgogne vint à Mâcon avec son armée et le quatrième octobre, deux heures après midi, Jean Bussard, capitaine du château de la roche pour le dauphin, rendit le chastel à M. de Bourgogne, qui allait vers ledit chastel accompagné de 1500 hommes d’armes et de plusieurs hommes de trait, il fit jusque vers Saint-Léger, mais non au-delà, le château s’étant rendu dans ce parcours.

Il était assiégé depuis sept jours et Jean Bussard qui commandait dans la place signala son courage par la plus belle défense. Dans la capitulation il obtint de n’abandonner la forteresse que le 6 octobre si on ne venait pas le secourir, et qu’à ce terme on lui donnerait en se retirant une somme de 100 livres pour les prisonniers qu’il tenait. Le jour de la reddition étant venu et aucun secours ne s’étant présenté, il rendit le château suivant les articles de la capitulation.

Solutré resta au pouvoir des bourguignons jusqu’en 1432, mais malgré les trêves renouvelées entres ces deux partis, par un traité fait à Bourg, François l’Arragonais, capitaine bourguignon, ayant pris Marcigny qui relevait alors du Beaujolais, Antoine de Juifs et Philibert Rosset, gentilhommes de Dombes, s’acheminèrent secrètement, un samedi 7 février, vers le château qu’ils enlevèrent « de nuit d’emblée et par eschièle »[5].

Le 22 février de la même année les Mâconnais envoient une ambassade au chancelier de Bourgogne « pour avoir provision et remède contre les ennemis « étant à la roche de Soluytré qui destruysoient le pays ».

Le chancelier répondit  « qu’il feroit pourvoir au fait de la Roche et ycelle vuider par traictée ou par force ».

Le 22 octobre 1434 des lettres patentes du duc de Bourgogne ordonnaient à G.Rolin, son bailli, et à Macé de Rochebaron, son capitaine de la Roche de Solutré, de faire démolir cette forteresse : « considérans les grans maulx et domaiges qui à l’occasion de la plaice et forteresse de ladicte Roche, naguères recouurée et remise en nostre obeissance, sont aduenuz ou pais de là enuiron et encores pourroit faire, que Dieu ne vuille, s’elle retournoit ès mains de noz ennemis qui par diverses fois l’on prinse d’emblée ; et affin de obuier à l’inconuenient qui en pourroit advenir, voulons, vous mandons et extressément enjoignons et commectons, se mestier est, par ces présentes, à voz deux ensemble, eu sur ce aduis et délibéracion de conseil, que deligemment vous faictes abatre, demolir et arrasier toute ladicte plaice et forteresse de la Roche, tellement que lesdits ennemis, qui jour et nuyt font tout leur effort de prandre et embler villes et places en nos pais et seignories, ne se y puissent aucunement plus tenir ne la reffortiffier ; et pour icelle démolicion faire, assemblez et faictes assembler et y aller les bonnes gens du pais et qu’ilz se emploient tellement que ladite démolicion soit bien et brief exécutée ; et adce les contraignies ».

En conséquence le Bailli et Macé de Rochebaron firent venir des châtellenies du comté de Mâcon des personnes en grand nombre les 3,4 et 5 janvier et leur firent abattre entièrement ledit chastel… « laquelle démolition est de très grand profit au duc et aux pays voisins dudit chastel à vingt lieus à la ronde, considérés les grands meurtres, larcins, pilleries et autres inconvénients que le temps passé ont été faits pour cause des prises que les ennemis du duc ont fait de ladite roche… ».

D’ailleurs la garde du château coûtait 200 livres par an et il n’avait que 5 livres de rente.

La tradition rapporte que plusieurs démolisseurs mirent une telle ardeur à leur travail qu’ils se firent écraser sous la chute des murs. Le fait est qu’en 1853 M.Arcelin a vu exhumer d’un amas de décombres un squelette étendu sur les marches d’un escalier taillé dans le roc, au N.O du château. […]

La roche de Solutré couronnée de ses ruines resta dans le domaine royal et fit partie de la châtellenie de Davayé jusqu’en 1601, époque de la vente entre les mains de Thomas Chandon. A la fin du siècle dernier, M. Chesnard de Layé, baron de Vinzelles, se qualifiait seigneur de la Roche de Solutré.

A cette époque une partie des murs était encore debout, il était facile de se rendre compte de leurs dispositions, et l’on dit même que les moines de Cluny en firent lever le plan.

Après la révolution, le rocher devint la propriété de la commune de Solutré et ce qui restait des ruines fut utilisé comme carrière, la cure de Solutré et l’ancienne habitation de M.Febvre, dont elle faisait partie, furent, dit-on, construits avec des matériaux enlevés aux ruines du château.

Des fouilles faites 1853 par un habitant du village, location des terrains de la commune, ont achevé de faire disparaître ce qui restait de la vieille citadelle mâconnaise. On en a retiré un grand de débris antiques ou du moyen âge, des médailles, des armes, des outils, des clefs, des innombrables fragments de poterie, des ossements humains et des rebut de cuisine […], enfin des centaines de pointes de traits et de viretons […].

« J’ai profité, dit M. Arcelin, de ces fouilles sans méthode pour lever le plan des substructions à mesure qu’on les mettait au jour. Elles ne couvraient pas un espace très large et ne donnant pas l’idée d’un édifice très remarquable. C’est à ses défenses naturelles que le château avait dû son importance militaire.[6] »

 


 
 B 5079 (cahier) 1428-1429 : travaux de construction exécutés au châtel de la Roche. 

 


Page n°2 du cahier

   

[…]au castel de la roche de solutroy […] dudit […]

  

A jehan buyet macon par mandement de mondit seigneur le bailly. La somme douze livres tournois […] pour avoir remurer  […]de la première porte de la basse-cour du chastel de la roche de solutroy et boucher tout les […] qui estoient […] murs de ladite bassecourt, lesquelles seront fais des bombardes devant le siège qui fut mit devant ladite roche par le bailly[…] comme celui qui pour […] dudit

  

A hugonnin dit mage ferronnier habitant de mascon par mandement de monsieur le bailly. La somme de douze livres dix sols tournois […] pour avoir fait a ces propres comptes mission et despense au chastel de la roche de solutroy les ouvrages qui s’ensuivent premièrement deux clefs neuves. Item pour avoir rappareiller trois serrures neuves a clefs grosses misent en la tour du quart dudit chastel. Item pour une […] en la […]dudit chastel. Item une serrure a bosse neuve de clefs verroil et […] misent en grosse tour. Item deux pommelles et un moyen mi en ladite tour qui sera sur […]. Item en donjon dudit chastel un fortin pesant quatre livres. Item une serrure avec la clef mise en la porte devant dudit chastel. Item pour une grosse clef faite au parron […] qui estois romput de la grosse porte devant. Item au chastel de mascon en la chapelle en une […]auquel bon garde les vêtements de ladite chapelle une serrure plate un verrou et deux gonnelles. Item pour avoir sur plusieur […] grosses grandes clefs […] et fermoirs verrouiller grosses et […] mis au […]

Item […]pour lesquelles […] somme de

 

Jehan navet charpentier de la paroisse de solutroy par mandement de mondit seigneur le bailly la somme de dix huit livres tournois. Laquelle somme lui este […] vu le rapport de plusieurs ouvrages pour avoir fait les ouvraiges qui s’en suivent premièrement pour avoir fait a son propre compte missions et dépenses le pont-levis de la tour du quart du chastel de ladite roche de solutroy, emparrer […] de chesnes neuves, une echiffe dessus la portelle rappareillé […] du donjon. Item […] dans la tour de la barate dudit chastel et y faire un pont neuf. Item de emparer la bretèche sur la porte du milieu de bonne pose de chesnes neuves […]. Item de reffaire la porte bretèche devant […]. Item de reffaire le pont ……

    




Les archives de Dijon

 


B 11789
(liasse), 45 pièces, parchemin, 17 sceaux

1417-1418 : Rôles dressés par le chancelier et le site de Saint Hilaire, des gens d’armes mis en garnison à Mâcon pour résister aux courses de la garnison de la Roche de Solutré.

 

B 11790 (liasse), 19 pièces, parchemin, 5 sceaux

1418-1419 : Montres d’armes.

29 mars-20 février : Montres des hommes d’armes et de trait, des arbalétriers à cheval d’Allemands, des compagnies de M.Girard de la Guiche, bailli de Mâcon, d’Antoine du Bois, de M.de Vinzelles et de M.Humbert de Saint-Amour, passées à Mâcon.

Montres pour MM de Rabutin et Hugues de Lancharre chevalier pour la défense de la ville de Mâcon contre les incursions de la garnison du château de Solutré et occupation d’autres places du Mâconnais et du Charollais.

Mandements pour le paiement de leur solde.

 

B 11940 (liasse), 21 pièces, parchemin, 1 pièce, 2 sceaux

1424 : Mandements du bailli de Mâcon pour le paiement des bateliers, chevaucheurs, employés lors de l’invasion du mâconnais par les Arminacs et le siège de la tour de Solutré.

 

B 11942 (registre) In folio, 321 lettres reliées ensembles

La 42e : 1424 injonction du duc aux gens du clergé de contribuer aux dépenses nécessitées par le siège de la Bussière et de la Roche de Solutré en Mâconnais.

 

B 5079 (cahier) Petit in folio, 43 feuillets, papier

1428-1429 : travaux de construction exécutés au châtel de la Roche.

1433-1435 : Gérard Rolin, chevalier bailli de Mâcon

Exécution d’une femme qui pour ses démentis avait eu les oreilles coupées et ensuite bannie.

Voyage de Jean Furet, prévôt de Mâcon qui le 14 juillet était allé à Dijon vers la duchesse de Bourgogne et les gens du Conseil leur dire que la trêve qui avait été faite entre les deux pays Mâconnais et Beaujolais allait expirer à la fin du mois d’août.

  


[1] Annuaire de Saône et Loire pour 1843.

[2] Archives de la ville de Mâcon, BB…

[3] Michon, Histoire de Mâcon, P. 328.

[4] Ibid, p.326.

[5] Aubret, Mémoires de Dombes, T.II, p.537.

[6] A. Arcelin, Histoire du château de Solutré.